Etude ECR-IRI 2012 sur l'impact sur la disponibilité des produits en linéaires du picking réalisé en magasin pour le drive
Une meilleure gestion des rayons dans les magasins en « picking » drive
Le marché des PGC risque de se retrouver dans une situation inédite au cours des prochaines années.
En effet, compte-tenu des perspectives économiques et financières, nous pourrions être confrontés à une simple stabilité de la consommation volume sur une période longue (3 à 5 ans) alors que jusqu’à présent les crises étaient passagères et n’excédaient pas 18 mois.
Dans une telle configuration, les distributeurs et les industriels devront mettre tout en oeuvre, chacun de leur côté mais aussi ensemble, pour faire face à un marché globalement atone.
Quel moyen en effet plus immédiat de développer l’activité que de lutter contre les ruptures en magasin ?
Ce qui était historiquement dans un marché à croissance lente un handicap, un désagrément (considéré parfois comme un simple « manque à gagner ») deviendra une faute (une vraie perte sèche).
Les résultats du dernier baromètre SIG/ECR montrent que le taux de rupture ne s’est pas réduit au cours de l’été 2012 : 12.9 % de ruptures globales, soit +0.4 point versus 2009.
Sur l’année (CAM à fin août 2012) les ruptures pèsent 4.2 M d’€ (11 % de pertes à minima pour le magasin et 46 % à minima pour la marque).
Les traitements réalisés par SIG sur les magasins avec picking (procédure qui consiste à prélever directement dans les rayons du magasin les commandes passées en ligne par les clients de drive) et sans picking apportent des pistes de travail encourageantes. Les magasins avec picking ont en effet des taux de rupture légèrement inférieurs à ceux observés par leurs clones sans picking. La « surveillance » (indirecte) des linéaires de la part du personnel des magasins induit donc une meilleure gestion des rayons.
Dans le même ordre d’idée, il conviendra sur le circuit Drive, d’inventer des dispositifs adéquats pour pallier les problèmes de rupture dans le cadre d’une offre produits initialement plus réduite. La rupture en Drive conduit en effet au même risque de perte pour la catégorie qu’en magasin.